7. Sa première sortie

Mi-décembre 2015

Maintenant que j’ai un peu plus confiance dans les freins, je me dis qu’il est temps de tenter une première sortie avec ma Peugeot 203. Rendez-vous donc un dimanche après-midi chez Laurent qui prend par précaution sa boite à outils, un triangle de signalisation et un gilet jaune. Et nous voilà partis.

Les premiers kilomètres se passent plutôt bien: le moteur a de la reprise, les vitesses passent plutôt bien et les freins ne chauffent pas (les garnitures ne frottent donc pas régulièrement sur les tambours). Il fait beau, le toit ouvrant laisse rentrer le soleil et l’air est exceptionnellement doux.

Mais en haut d’une côte, le moteur tousse et perd sa puissance. Il faut s’arrêter. On regarde s’il n’y a pas un gicleur du carburateur qui est obstrué: apparemment, non. On repart, et au bout de 500m à peine, même chose. On démonte donc à nouveau quelques gicleurs du carburateurs, sans rien vraiment trouver (mais on ne les démonte pas tous. Mon carburateur est un Solex 32 PBIC. Ce n’est que plus tard que j’apprendrai à le connaitre dans les moindres recoins…). Et cela plusieurs fois de suite jusqu’à ce que l’on se rende à l’évidence que l’on ne rentrera pas par nos propres moyens. Laurent propose donc d’aller chercher sa voiture pour ramener la Peugeot 203 jusqu’à son garage. Heureusement, les gens sont de suite sympathiques lorsqu’ils voient une personne en panne au bord de la route avec une ancienne, et il ne doit pas longtemps faire du stop avant de tomber… sur un mécanicien (mais spécialiste des diesels, donc qui ne peut rien dans le cas présent).

Le remorquage se fait avec une corde de marine enroulée autour du train avant (il n’y a pas de crochet de remorquage sur les voitures de cette époque). Ce n’est pas en fait si facile de gérer la distance avec une corde: s’il n’est pas nécessaire de faire quelque chose à l’accélération, il ne faut pas oublier de freiner lorsque la voiture qui tracte ralentit…

Une fois de retour au garage, la question est de savoir pourquoi l’aventure s’est finie ainsi. Plusieurs hypothèses sont possibles:

  • la bobine qui chauffe au cours du temps, ne génère peut-être pas assez de tension pour avoir une étincelle suffisante pour maintenir le moteur en marche
  • le carburateur est peut-être encrassé (on n’a pas démonté tous les gicleurs sur le bord de la route)

La première hypothèse est facile à vérifier: il suffit d’en commander une neuve et lorsque la panne réapparaitra, de la changer au bord de la route. La seconde va demander un peu plus de travail…

6. Les freins

Début décembre 2015

S’il y a bien un organe dans la voiture qu’il ne faut pas négliger, ce sont les freins, surtout que les anciennes, avec leurs freins à tambours, freinent nettement moins que les voitures modernes…

Les freins avant

On commence donc par mettre la voiture sur cric puis sur cale pour voir si les roues s’arrêtent de tourner quand on appuie sur la pédale de frein (c’est vraiment un test élémentaire car cela ne vous assure pas que vous freinez suffisamment, mais il faut bien commencer). En faisant cela sur la roue avant droite, il y a clairement un point dur sur cette roue (je comprends maintenant mieux pourquoi Laurent trouvait que la voiture était difficile à déplacer…). Il va donc falloir faire rectifier les tambours à l’avant droit, mais aussi à l’avant gauche pour des raisons de symétries de freinage. Heureusement, il y a tout à côté une entreprise qui fait cela au départ plutôt pour les camions, mais aussi à l’occasion pour les voitures particulières.

Les deux flexibles de frein du train avant sont légèrement abimés et il faut mieux les changer quand les roues sont démontées car cela donne une place appréciable pour travailler sous les ailes.

Une fois les roues démontées, on accède facilement au tambour; au flexible de frein et à des points de graissage (merci Victor de les avoir nettoyés)
Une fois les roues démontées, on accède facilement au tambour; au flexible de frein et à des points de graissage (merci Victor de les avoir nettoyés)

Changer un flexible de frein n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. En effet, ses deux extrémités sont connectées à des pièces fixes (si on ne démonte rien d’autre) et la courbure du frein au serrage peut donc:

  1. ne pas être compatible avec l’amplitude de déplacement de la roue (et donc il va frotter sur le pneu et s’user prématurément)
  2. être proche d’une torsion entière et réduire le transfert de pression au frein quand on appuiera sur la pédale de freins.

La solution consiste à démonter le banjo du cylindre de freins pour redonner un degré de rotation au système… Ce qui est facile en théorie, mais plus compliqué en pratique car ce ne sont pas des pièces que l’on démonte souvent et la rouille peut vous empêcher de le démonter pendant des heures. Quand la force brute ne suffit pas, on peut tenter d’abord le dégrippant, ensuite de refroidir le boulon récalcitrant avec une bombe à froid, ou même appliquer un anti-rouille…

On profite aussi que les tambours sont démontés à l’avant pour vérifier que les coupelles dans les cylindres de frein se déplacent librement. Quand ce n’est pas le cas (et ce n’était pas le cas sur le frein avant droit), il faut améliorer l’état de surface à l’intérieur du cylindre de frein en frottant avec de la laine d’acier très fine (double ou triple zéro).

Bon, après rectification des tambours, il restera juste à les remonter. Passons maintenant à l’arrière…

Les freins arrière

Pour les freins arrière, on procède de la même manière en mettant le train arrière sur cric puis sur cales (c’est plus prudent quand on travaille sous une voiture de la mettre sur cales…). Puis on retire les roues pour accéder aux tambours. En utilisant un arrache-moyen assez large, on démonte le tambour et on accède aux mâchoires et aux garnitures.

Et là, surprise! Une garniture arrière est décollée de sa mâchoire. Voilà qui explique pourquoi lorsque je descendais ma Peugeot 203 du camion porte-voiture, j’avais l’impression d’avoir une roue bloquée. En faisant une petite marche avant pour remonter sur le camion porte-voiture, elle a du ensuite se mettre dans une autre position qui laissait la roue libre… Heureusement, il y a dans la région toulousaine une entreprise qui colle encore les garnitures de frein et c’est la même que celle qui rectifie les tambours. Je lui apporterai donc tout cela en même temps.

Une garniture de la roue arrière droite était décollée
Une garniture de la roue arrière droite était décollée

Le reste est assez classique: nettoyage de l’intérieur des cylindres comme sur le train avant, ce qui n’a pas posé de problèmes particuliers. Lorsque les garnitures seront remontées sur les mâchoires (j’ai finalement fait faire les deux roues arrière), il suffira de tout remonter avant de tout régler….

Le réglage des freins

Le réglage des freins consiste à s’assurer que les freins d’un même train commencent à freiner en même temps, afin de ne pas générer une déviation de la voiture au freinage (en théorie, il faudrait aussi vérifier que les les deux trains freinent en même temps mais c’est moins critique)

Pour ce faire, il faut tourner plus ou moins un excentrique (de section carré) qui se trouve sur la face intérieure de l’essieu. La première étape consiste à mettre un train sur cale pour avoir les roues libres, puis de freiner faiblement et vérifier que les roues se bloquent en même temps. Ensuite (et c’est le vrai test), il suffit de se rendre sur un chemin avec des cailloux, de freiner sec et de regarder si les traces de freinage d’un même train commencent au même endroit. Et si ce n’est pas la cas, on tourne légèrement l’excentrique et on refait le test…

Autre possibilité: passer un contrôle technique de freinage…

5. Premières réparations

Fin novembre 2015

Mes premières réparations commencent doucement, et pour cause, je ne veux pas démonter des choses que je ne saurais par remonter ensuite…

Au niveau du moteur, voilà son état quand on soulève le capot juste après son arrivée dans sa nouvelle région. Esthétiquement, il faudrait nettoyer le cache-culbuteur, décaper la peinture noire du radiateur pour refaire apparaitre la couleur initiale du métal, dégraisser quelques endroits…

Ce que l'on trouve sous le capot (il n'y pas de lion sous le capot finalement).
Ce que l’on trouve sous le capot (pas de lion apparemment, ou alors dans le moteur).

Je propose dans un premier temps de changer la durite supérieure du radiateur qui est réparée avec de l’adhésif (je l’avais commandé avant en précisant bien que ma voiture a été fabriquée après mai 1955). Lorsque j’essaie de la démonter (au départ sans la fendre si possible pour éventuellement la remonter si je trouve qu’elle est encore de bonne qualité), le caoutchouc qui est devenu dur avec le temps se déchire. Donc autant en mettre une neuve à présent.

Dans la durite supérieure du radiateur, il y a un calorstat , c’est à dire une vanne qui s’ouvre au dessus d’une certaine température pour que l’eau puisse aller se refroidir au niveau du radiateur. Il a l’air en bon état mais avant de remonter le tout, le calorstat est testé en le mettant dans une casserole remplie d’eau que l’on fait bouillir. Il s’ouvre à 70-80 degrés, ce qui est nominal me dit Laurent.

Durite supérieure du radiateur sur un modèle après mai 1955 (le collier le plus éloigné du moteur tient le calorstat en place)
Durite supérieure du radiateur sur un modèle après mai 1955 (le collier le plus éloigné du moteur tient le calorstat en place)

Pour le clignotant qui ne fonctionne pas à l’avant droit (pas d’origine, sa forme angulaire indique une conception plus tardive que 1955), il s’agit en fait d’une cosse rouillée qui donne un mauvais contact au niveau de l’ampoule. Une fois la cosse grattée, le contact est meilleur et le clignotant fonctionne normalement.

En déplaçant la voiture à la main (sans vitesse enclenchée, au point mort), Laurent trouve que ma Peugeot 203 est difficile à déplacer. De mon côté, n’ayant pas de référence, et me rappelant qu’une Peugeot 203 pèse à peu près 900 kg (j’avais regardé son poids avant de louer le camion porte-voiture pour vérifier que l’on ne dépassait pas le PTAC…), je ne trouve pas cela si bizarre. Mais on vérifiera quand même les freins pour voir si par hasard, il n’y en a pas un qui frotte tout le temps…

4. Petit tour du propriétaire

Novembre 2015

Ce n’est qu’une fois la Peugeot 203 rentrée dans le garage de Laurent (le temps que je vide le mien) qu’on a un peu plus le temps pour faire le tour du propriétaire…

Juste descendue du camion porte-voiture.
Juste descendue du camion porte-voiture. Et au chaud pour l’hiver (chez son ancien propriétaire, elle était sous un portique).

L’inspection visuelle identifie bien quelques réparations mineures: les deux flexibles de frein à l’avant sont légèrement abimés par le frottement des pneumatiques quand on tourne fortement les roues, et un clignotant ne fonctionne pas. Mais on en conclut qu’on devrait toutefois pouvoir passer le contrôle technique rapidement…

D’après la carte grise (de collection. Au départ, j’aurais préféré une Peugeot 203 avec une carte grise normale mais on ne peut pas satisfaire tous ses critères dans la vraie vie), ma Peugeot 203 aurait reçu son immatriculation le 1er janvier 1955… En y réfléchissant à deux fois, cela parait étonnant que la préfecture ait émis une immatriculation un jour férié, non?

Pour éclaircir de tels mystères, rien ne vaut l’Aventure Peugeot, l’association des heureux propriétaires de voitures Peugeot accolée au constructeur du même nom. Moyennant une inscription en tant que membre, ils sont capables de vous fournir les informations telles que la date de sortie d’usine, la couleur originale de la voiture, etc. Dans mon cas, la date de sortie d’usine est le 28 juillet 1955. Impossible donc que sa première immatriculation date du 1er janvier de cette même année. L’explication est donc simplement que la carte grise – et la date de première mise en circulation avec – a du être perdue au cours du  temps et la date arbitraire du 1er janvier a été choisie…

Pour la petite histoire, le 28 juillet 1955… c’est la veille des congés payés estivaux de 1955 (le mois d’août est traditionnellement férié dans l’industrie en France, au moins les premières semaines). C’est donc aussi une des dernières du modèle 1955 (à cette époque, le changement de modèle se faisait à la rentrée des congés payés: le modèle 1956 débute  donc en septembre 1955). J’imagine aussi que ma Peugeot 203 a été faite par des ouvriers qui n’avaient en tête que les vacances à venir… Et alors est-ce qu’ils l’ont quand même montée avec sérieux?

Je ne sais pas si cela a un rapport quelconque avec sa fabrication juste avant les congés payés mais… le moteur ne possède pas de numéro de série. J’aurais bien voulu savoir si le moteur était celui qui avait été monté en usine, en 1955. Normalement il est inscrit à gauche du moteur, à coté de la pompe à essence sur un plan incliné usiné. Sur la mienne, le plan existe mais pas de numéro frappé. Encore un mystère..

Pas de numéro de série sur mon moteur. Normalement, il est frappé à coté de la pompe à essence.
Pas de numéro de série sur mon moteur. Normalement, il est frappé sur une plan incliné à coté de la pompe à essence.

NB: cela a l’air anecdotique de connaitre la date exacte de fabrication mais cela ne l’est pas en fait car en 1955, il y a eu un changement dans le radiateur utilisé, et donc les durites supérieure et inférieure ne sont pas les mêmes suivant que la voiture a été produite avant ou après mai 1955…

3. Son transport vers sa nouvelle demeure

Novembre 2015

J’ai longtemps hésité avant de décider comment j’allais ramener la Peugeot 203 vers sa nouvelle demeure: puisque l’ancien propriétaire avait déjà fait des sorties avec elle, l’option de la ramener par la route me paraissait possible. Ce qui me gênait dans cette option, c’était la difficulté d’éviter de rouler de nuit (j’avais vu une ancienne sur l’autoroute le dimanche où je l’ai acheté et on ne la voit que très tardivement car les lumières à l’arrière sont très discrètes). Au mois de novembre, il est en effet difficile de rouler sur un peu plus de 700 km aller-retour, avec pour le retour une vitesse raisonnable pour une ancienne (90km/h) sans avoir une partie du trajet de nuit (sans compter un retard en cas de panne). Et rouler de nuit me parait dangereux, donc malgré l’enthousiasme de Laurent à tenter l’aventure de la ramener par la route (avec une boite à outils à portée de main toutefois), je choisis la solution du camion porte-voiture (je n’ai ni le bon permis, ni la voiture suffisamment puissante pour une remorque porte-voiture).

On verra plus tard que c’était le bon choix…

De même, je décide de prendre l’autoroute plutôt que les nationales quand c’est possible pour éviter les routes trop sinueuses. Le camion porte-voiture est assez long et j’essaie d’éviter les virages trop serrés. De plus, en terme de tarifs autoroutiers, le surcoût du camion porte-voiture est tout à fait raisonnable par rapport à une voiture particulière.

Bref, nous voilà partis avec Laurent, un mois après son achat, en camion porte-voiture pour la ramener vers sa nouvelle demeure. Rien de particulier à noter si ce n’est qu’en l’absence de point d’ancrage, on a choisi de passer les sangles directement au niveau des essieux.

Bien arrimée sur le camion porte-voiture, prête pour 4 heures de routes!
Bien arrimée sur le camion porte-voiture. Heureusement pas de pluie ce jour-là (c’était aussi un critère pour choisir le jour)

A l’arrivée, n’ayant pas une grande expérience de la conduite en marche arrière avec cette voiture (pour être honnête, je savais à peine où était la marche arrière sur le levier de vitesse à ce moment-là), je descends la voiture du camion porte-voiture, moteur arrêté en me servant du frein à main pour la ralentir. Arrivé en bas, je démarre le moteur et impossible de reculer (comme si j’avais une cale derrière une roue)! Après une petite marche avant (remontant donc sur le camion porte-voiture), la marche arrière semble à nouveau possible. Plus tard, rien d’autre à signaler quand je fais un petit tour du pâté de maison pour me familiariser avec les changements de vitesse au volant (mon oncle Michel a bien eu une Renault 6 avec des changements de vitesse au volant, mais je n’en ai pas conduit moi-même avant).

Bizarre, cette sensation de frein bloqué, tout de même!Mais l’explication viendra après…

 

 

2. Celle que j’ai achetée

Octobre 2015

Après ma visite décevante du Gers, j’ai continué à regarder les sites de petites annonces mais sans grand succès pendant l’été 2015. A part la découverte d’une arnaque un peu par hasard (deux annonces sur deux sites différents, avec un prix bas sur l’un et un prix dans le marché sur le second… En interagissant avec les vendeurs, on découvre vite lequel des deux s’y connait en mécanique, sans parler du fait que l’annonce à prix bas faisait référence à un détail sur la carrosserie qui n’a jamais existé)

A l’automne, alors que Laurent est parti profiter du soleil dans le Pacifique (mince, plus possible de lui demander son avis sur un achat éventuel),  une annonce, publiée un samedi soir, me semble correspondre à mes attentes: ni trop chère, ni trop loin (à la fin plus loin que je ne le pensais initialement toutefois), sans trop de réparations à prévoir (puisque l’ancien propriétaire me dit qu’il la fait rouler de temps en temps). Je décide d’y aller le dimanche matin avec les enfants (la 203 étant au bord de mer, cela me semble une bonne occasion de revoir la mer avant l’hiver, même si on est déjà en octobre, donc pas question de se baigner dans l’Atlantique à cette époque).

Après presque 4 heures de route, voilà la voiture telle que je la vois en arrivant. Le moteur tourne (l’ancien propriétaire la démarre devant moi et fait quelques mètres avec la voiture). Pas vraiment le temps avec les enfants de faire un tour plus long (midi est déjà bien passé et ils n’ont pas eu de goûter à dix heures). Alors, c’est décidé, j’achète (de toute façon, je n’ai pas mon spécialiste des anciennes sur la main pour avoir un avis plus assuré. Et comme je ne suis pas le seul qui est intéressé par l’annonce, à la limite, je pourrais la revendre si je me suis trompé…)

Ma peugeot 203
Ma peugeot 203: une 203C de 1955, sans flèches de direction et avec des clignotants plus tardifs, dans une belle livrée gris pigeon. Elle n’est pas équipée de flancs blancs, ce n’est que de la peinture blanche sur les pneus.
L'habitacle, bien que pas parfait, est suffisant pour
L’habitacle de ma Peugeot 203C: il y a bien quelques restaurations à prévoir mais rien d’indispensable dans un premier temps

On verra plus tard comment la ramener à Toulouse. Pour l’instant, les enfants ont faim… et moi aussi. Donc direction le premier fast-food du coin (on n’y va jamais d’habitude)

Et ensuite direction la mer. Les enfants ne seront pas restés 8 heures en voiture un dimanche pour rien (merci pour votre patience, les enfants!)

1. Ma première tentative

Printemps-été 2015

J’ai commencé à réfléchir sérieusement à acquérir une Peugeot 203 au printemps 2015. N’ayant que peu de notions de ce qu’il était possible d’acheter, j’ai commencé à consulter des sites de petites annonces, pour voir quels modèles étaient en vente, à quel prix en fonction de leur état, et pour essayer de me faire une idée de ce qui n’est pas dit dans une annonce, mais qu’il est préférable de demander avant d’acheter (ex: état des longerons, date du dernier contrôle technique, fréquence d’utilisation)!

Ma première approche a été d’essayer d’en trouver une pour quelques milliers d’euros, mais

  1. c’est assez rare de trouver une bonne base de restauration pour ce prix (par exemple sans une perforation au plancher)
  2. cela va demander un effort de restauration qui n’est probablement pas compatible avec une vie de famille équilibrée (où les week-ends sont rythmés par l’organisation de ce que l’on n’a pas eu le temps de faire pendant la semaine)

Je me suis quand même laissé tenter par une annonce dans le Gers pour une 203A (premier modèle donc) qui paraissait de l’extérieur en assez bon état (la carrosserie avait été refaite en bicolore, plutôt joli), mais une visite sur place avec mon ami Laurent m’a vite refroidi: le plancher était perforé, les longerons en assez mauvais état, l’intérieur de la voiture avait souffert de la visite régulière des chats et d’un arrosage régulier par la pluie. De la discussion même avec le propriétaire (un ancien garagiste), il faudrait bien compter sur une année de restauration (avec la disponibilité d’un retraité) et une dizaine de milliers d’euros pour la restaurer. Or je ne dispose ni de l’une, ni des autres. Pas de regrets donc.

Bref, demandez vous bien avant de partir à la recherche de votre future voiture si vous êtes intéressé par la mécanique (et vous avez le temps pour le faire) ou par sa conduite…