Mi-décembre 2015
Maintenant que j’ai un peu plus confiance dans les freins, je me dis qu’il est temps de tenter une première sortie avec ma Peugeot 203. Rendez-vous donc un dimanche après-midi chez Laurent qui prend par précaution sa boite à outils, un triangle de signalisation et un gilet jaune. Et nous voilà partis.
Les premiers kilomètres se passent plutôt bien: le moteur a de la reprise, les vitesses passent plutôt bien et les freins ne chauffent pas (les garnitures ne frottent donc pas régulièrement sur les tambours). Il fait beau, le toit ouvrant laisse rentrer le soleil et l’air est exceptionnellement doux.
Mais en haut d’une côte, le moteur tousse et perd sa puissance. Il faut s’arrêter. On regarde s’il n’y a pas un gicleur du carburateur qui est obstrué: apparemment, non. On repart, et au bout de 500m à peine, même chose. On démonte donc à nouveau quelques gicleurs du carburateurs, sans rien vraiment trouver (mais on ne les démonte pas tous. Mon carburateur est un Solex 32 PBIC. Ce n’est que plus tard que j’apprendrai à le connaitre dans les moindres recoins…). Et cela plusieurs fois de suite jusqu’à ce que l’on se rende à l’évidence que l’on ne rentrera pas par nos propres moyens. Laurent propose donc d’aller chercher sa voiture pour ramener la Peugeot 203 jusqu’à son garage. Heureusement, les gens sont de suite sympathiques lorsqu’ils voient une personne en panne au bord de la route avec une ancienne, et il ne doit pas longtemps faire du stop avant de tomber… sur un mécanicien (mais spécialiste des diesels, donc qui ne peut rien dans le cas présent).
Le remorquage se fait avec une corde de marine enroulée autour du train avant (il n’y a pas de crochet de remorquage sur les voitures de cette époque). Ce n’est pas en fait si facile de gérer la distance avec une corde: s’il n’est pas nécessaire de faire quelque chose à l’accélération, il ne faut pas oublier de freiner lorsque la voiture qui tracte ralentit…
Une fois de retour au garage, la question est de savoir pourquoi l’aventure s’est finie ainsi. Plusieurs hypothèses sont possibles:
- la bobine qui chauffe au cours du temps, ne génère peut-être pas assez de tension pour avoir une étincelle suffisante pour maintenir le moteur en marche
- le carburateur est peut-être encrassé (on n’a pas démonté tous les gicleurs sur le bord de la route)
La première hypothèse est facile à vérifier: il suffit d’en commander une neuve et lorsque la panne réapparaitra, de la changer au bord de la route. La seconde va demander un peu plus de travail…